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Le Trou du Diable

L’ardoisière du Trou du Diable

Une première concession d’exploitation d’une ardoisière au Trou du Diable est accordée par la commune en 1839 et abandonnée en 1841.  La même année, elle est remise en activité par un entrepreneur fumacien, qui la cède à la Société Bruxelloise d’Oignies (sic !), constituée en 1845, dont l’exploitation connaît plus de bas que de hauts et est liquidée en 1862.

Une nouvelle société est constituée en 1869 sous le nom d’Ardoisière La Persévérante S.A. ou Société de l’Ardoisière du Trou du Diable et atteint une production de plus de 6.500.000 ardoises, qui redescend à 3.274.750 ardoises en 1871.

La société est dissoute en 1872 et sa liquidation confiée à J.-J. Gesp, qui parviendra à l’exploiter jusqu’en 1890, date à laquelle la concession lui est définitivement retirée par décision de justice.  En effet, depuis plusieurs années, des plaintes avaient été déposées contre lui en raison de défaut de payement des salaires aux ouvriers, ainsi que pour l’ouverture d’une série de débits de boissons.

En 1896, la concession est accordée à P.-P. Gérard, avocat couvinois qui exploite déjà l’ardoisière de l’Hamérienne, et qui, lui aussi, ouvre des débits de boissons sur le site.  À la fin du 19ème siècle, il y a 10 cafés entre Oignies et Fumay ! Sa société est dissoute en 1899, avant la constitution de la S.A. des Nouvelles Ardoisières du Trou de Diable, qui perd sa concession en 1909, par décision du Tribunal civil de Dinant.

En 1922, une tentative de reprise est réalisée par une société dénommée Nouvelles Ardoisières du Trou du Diable et parvient à produire en quelque six mois près d’un demi million d’ardoises de divers modèles, sans suite…  Malgré quelques demandes de reprises datées de 1943 et de 1946, l’exploitation de l’ardoisière du Trou du Diable s’est définitivement arrêtée en 1926.

Le surnom de Trou du Diable n’est pas dû aux nombreux accidents graves qui marquèrent l’exploitation de cette fosse, mais bien à un nom de lieu-dit remontant aux procès de sorcières de la fin du 17ème siècle : il se serait agi d’un lieu de sabbat et d’apparition du diable.

Le long de la route Oignies-Fumay, on peut encore voir l’immeuble où se trouvaient les bureaux administratifs de l’ardoisière, désormais transformé en habitation privée, ainsi que des restes de verdeaux.

Source : Écomusée du Viroin - ULB

N 49° 59.885'E 004° 39.866'

 

Veuillez ne pas descendre dans le trou, c’est dangereux !

 

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